Le Tennis “c’est pas sorcier” – explications !
A travers cette vidéo, Fred et Jamy de “c’est pas sorcier” nous expliquent le tennis. Amateurs et passionnés, le tennis c’est pas sorcier !
Reportage “C’est pas Sorcier” de l’époque de Pioline, Brugera, Sampras et Becker… Nostalgie !
Pour plus de pertinence, les chiffres sont réactualisés dans le contenu de l’article.
Le classement ATP
L’émission débute au tournoi de Monte Carlo qui se déroule peu avant Roland Garros. Malheureusement, impossible pour Jamy de s’inscrire car il n’est pas classé à l’ATP…
L’ATP (Association des Joueurs de Tennis Professionnels) regroupe 2219 joueurs à ce jour. Pour grimper dans le classement il suffit de marquer des points en tournoi. 62 tournois en 2015, auxquels viennent s’ajouter la Coupe Davis et les 4 tournois du Grand Chelem (Open d’Australie, Roland Garros, Wimbledon, US Open). Pour participer à ces 4 tournois il faut faire partie des 128 meilleurs mondiaux, se qualifier ou bénéficier d’une invitation.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre article sur le classement ATP.
L’histoire du tennis
Le jeu de paume est l’ancêtre du tennis. Ce jeu est encore pratiqué aujourd’hui par quelques passionnés et qui était très répandue en France au Moyen Age. Sa pratique est simple : deux adversaires à mains nues ou gantées s’échangent une balle qui peut rebondir par terre ou sur un toit. Mais la frappe à la main sera abandonnée pour la raquette, une corde est installée entre les deux gants.
Devenu anglais au XIXème siècle, le jeu sera codifié pour devenir le Lawn Tennis ou jeu de paume sur pelouse. Les formes du terrain évoluent pour devenir en 1980 celles du Tennis. On compte les points au tennis comme au jeu de paume : 15 / 30 / 40 / Jeu.
Côté vestimentaire, les habitudes ont beaucoup changé. Au début on s’habillait pour jouer au tennis comme à la ville. Pour les dames : robes cintrées. Pour les hommes : pantalons.
Côté jeu, quand on regarde Henri Cochet, un des joueurs français des années 20, c’est plutôt relax. La française Suzanne Lenglen était surnommée la Diva du Tennis car elle a su imposer un style très aérien.
Le cordage
Il est impossible de jouer au tennis avec une raquette en bois. Les cordes à la raquette sont nécessaires pour faire partir la balle. Le cordage réagit comme un ressort qui emmagasine de l’énergie, restituée quand il renvoie la balle. Pour que la balle rebondisse encore mieux il faut la frapper au centre du tamis. Cela permet au cordage d’emmagasiner de manière uniforme l’énergie et ainsi d’optimiser l’effet ressort du cordage.
Pendant les tournois, des techniciens passent leur temps à recorder les raquettes : pour les professionnels les cordages ne résistent pas plus de 3 ou 4 matchs.
La tension du cordage est un élément très important, elle est comprise en 22 et 39 kilos suivant les joueurs. Plus le cordage est tendu plus les coups seront précis. Avec un cordage plus souple, il y a plus de puissance.
Le cordage peut être synthétique ou en boyau naturel. Ce dernier est nettement meilleur : plus de vitesse de balle, moins de perte de tension, plus de confort de jeu. Pour corder une raquette il faut 11,3 mètres de boyau soit presque 3 bœufs.
Pour un joueur comme Sampras qui utilisait 1000 cordages sur l’année, et qui cumule 14 ans de carrière professionnelle, cela représente 14 000 bœufs… Un beau petit cheptel en somme !!
Les boyaux sont découpés en lanières puis séparés. Après salage et traitement chimique, on va les tendre puis les tordre. Après des heures de séchage, on obtient le cordage final.
Cela dit, le cordage en fibres synthétiques est moins cher et moins fragile que le boyau naturel.
Les raquettes
Les premières raquettes de tennis sont inspirées de la forme de la paume de la main pour couper les balles. Au début du XIXème siècle on a redressé les raquettes et renforcé leur cœur pour les rendre plus solides puisque la distance d’un court de tennis était plus longue que celle d’un terrain de paume.
C’est dans les années 1920 que sont fabriquées les premières raquettes métalliques, avec des cordes métalliques. 40 ans plus tard, René Lacoste crée une raquette qui sera utilisée par Jimmy Connors. Aujourd’hui les raquettes sont composées de matériaux composites qui les rendent résistantes, légères, flexibles et sans vibrations.
Le record de vitesse d’une balle de tennis au service est aujourd’hui détenu par l’australien Samuel Groth avec une balle servie à 263 km/h lors du tournoi challenger de Busan en Corée du Sud.
Pour frapper fort au service, le plus important est de frapper la balle le plus haut possible. En effet, au service, la raquette dessine un arc de cercle. Plus la raquette est loin, plus elle parcourt de distance en peu de temps : elle va plus vite. La taille des raquettes est cependant limitée à 73,66 cm..
Les joueurs n’ont que quelques dixièmes de secondes pour jouer un coup. Le tennis nécessite donc beaucoup d’anticipation et des repères. Il faut toujours regarder la balle pour la diriger où l’on souhaite. Il faut aussi écouter le bruit de la balle et le joueur pour apprécier l’effet et la vitesse. Par la forme du coup et l’orientation de la raquette on va pouvoir anticiper et jouer dans le mouvement.
Les effets
La balle repousse l’air de chaque côté pendant qu’une partie de l’air s’accumule devant la balle pour la freiner.
Le lift : on descend la tête de raquette pour la remonter vers le haut très vite avec un mouvement du poignet. Il permet de faire reculer l’adversaire car la balle rebondit très haut. La balle tourne sur elle même dans le sens de son déplacement ce qui permet d’accélérer l’air sous la balle en créant une dépression. La balle est aspirée vers le sol, rebondit plus tôt et plus haut.
Le slice (ou coupé) nécessite d’avoir un geste tranchant et une préparation ample et précoce. La balle doit être attaquée au moment de la frappe. La balle tourne sur elle-même dans le sens inverse de son déplacement. Inversement, la balle est aspirée vers le haut et va moins vite.
La vie sur le court
Chaque joueur a ses tics, ses habitudes et sa façon de vivre son match – intérieurement ou extérieurement. Mais ils ne sont pas les seuls acteurs sur le terrain.
Après chaque point, les ramasseurs de balle entrent en piste. Pour être sélectionnés il faut passer des tests de vitesse et d’endurance. Une superbe expérience pour les jeunes de nos clubs. D’après eux, les joueurs sont assez superstitieux… Les balles sont changées tous les 9 jeux dans les tournois professionnels.
Comment est fabriquée une balle ?
La balle est constituée de caoutchouc et de souffre. Elles sont chauffées puis passées dans une boudineuse. Ensuite elles sont découpées et moulées en demi sphères. Pour les souder on utilise un gros gaufrier et on y injecte de l’air sous pression. Les balles sont ensuite recouvertes de deux languettes de feutre jaune qui s’accroche dans le cordage et permet de donner l’effet à la balle.
Les balles choisies sont différentes suivant la surface du terrain.
La nature du terrain
A Wimbledon et à Flushing Meadow, elles sont plutôt molles pour compenser la vitesse élevée liées à ces surfaces. Sur la Terre-Battue de Roland Garros on utilise en revanche des balles plus dures.
La Terre-Battue est une surface fragile qui nécessite d’être recouverte tous les soirs. Elle est constituée de terre, de cailloux, de charbon, de granit et de brique pilée en surface. Le matin, les jardiniers effacent les traces de la veille, y ajoutent du calcium pour faire remonter l’humidité sur le court toute la journée et l’humidifient. Cette surface est plus souple et donc moins traumatisante pour le corps. Elle permet notamment au joueur de faire des glissades !
Les blessures
L’épicondylite est une tendinite des épicondyliens, muscles de l’avant bras, est plus connue sous le nom de Tennis-Elbow. Ils sont fixés à l’humérus et aux os du poignet par un tendon. Ces muscles se contractent à chaque frappe de raquette pour maintenir le poignet et pour compenser les vibrations. A force d’être sollicités, les tendons finissent par souffrir d’inflammation.
L’épaule est aussi une cible privilégiée pour les blessures d’un joueur de tennis. Extrêmement sollicitée lors des services et des smashs, certaines positions spécifiques du joueur de tennis peuvent entraîner la paralysie du muscle sous épineux.
Aujourd’hui les joueurs sont de véritables athlètes : 5 heures d’entrainement par jour et 11 mois de compétition sur 12. Mais au tennis, le physique ne suffit pas, le mental est déterminant.
Henri Lecomte : 3 mois avant la finale de Coupe Davis 1991, j’étais dans une chaise roulante et je ne pouvais plus marcher. Je me suis conditionné, j’ai joué mon match et j’ai battu Sampras.
Le champion est le joueur le mieux organisé entre ses jambes, sa tête et sa technique. Le tennis, c’est pas sorcier !