Coupe Davis : la réforme du 5ème set entérinée

Dans la foulée de l’élection du nouveau président de la Fédération Internationale de Tennis – David Haggerty – l’assemblée générale de l’ITF vient de voter la mise en place du tie-break au 5ème set dans les matches de Coupe Davis. Cette mesure, effective dès l’année prochaine, est une mini révolution dans le monde de la petite balle jaune.
Une réforme répondant aux souhaits des joueurs…et des médias
Un vent de réformes commencerait-il à souffler dans le monde du tennis professionnel ? On se gardera bien de répondre par l’affirmative, tant ces mêmes réformes sont, comme dans de nombreux sports, lentes à se concrétiser. Cependant, c’est bien une petite révolution que le monde de la petite balle jaune s’apprête à vivre : l’Assemblée Générale de l’ITF vient en effet de modifier le format des 5eme sets disputés lors des rencontres de Coupe Davis. Alors que les matches pouvaient parfois s’éterniser du fait de l’obligation d’avoir deux jeux d’écart en cas de 5ème set disputé – on se souviendra du double entre Berdych-Rosol et Wawrinka-Chiudinelli terminé à 24-22 ou encore du simple entre l’argentin Leonardo Mayer et le Brésilien Jao Souza, achevé à 15-13 en faveur du premier – ladite réforme supprime purement et simplement cette règle des deux jeux d’écart pour imposer celle du tie-break.
Les amateurs de matches à rallonge – on pense bien évidemment plus aux spectateurs qu’aux joueurs – émettrons sans doute des critiques sur cette réforme. Les médias, eux, s’en réjouiront très certainement. D’ailleurs, ne soyons pas dupes : si cette réforme voit le jour, c’est aussi (et surtout ?) pour répondre aux impératifs du petit écran qui voyant derrière cette évolution une réponse aux problèmes de programmation sur des matches qui s’éternisaient et qui, par ailleurs, pouvaient sembler perdre de leur intensité et du spectacle offert. Chacun aura bien-sûr son avis là-dessus. D’autres observateurs trouveront que cette instauration du tie-break amène justement un nouveau suspens, une nouvelle intensité sur un match où les deux joueurs ont encore moins droit à l’erreur en jouant un jeu on ne peut plus décisif. Ainsi, le tennis évolue et l’on aurait tort de croire que cette réforme n’est qu’une réformette ; il ne faut pas oublier qu‘il s’agit également d’un changement significatif pour les joueurs du circuit professionnel dont on se doute qu’ils accueilleront favorablement cette réforme, synonyme de fatigue en moins et donc d’une meilleure récupération. Ce qui est certain, c’est qu’avec cette réforme, John Isner et Nicolas Mahut peuvent dormir un peu plus sur leur deux oreilles : leur match mémorable à Wimbledon et le record qui va avec (rencontre achevée 70-68 après 11h de jeu) a encore moins de chances de tomber !